The Murmure : Contexte

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Une petite fille, dans la nuit de décembre, 1608.

Je tangue, je cherche mon chemin, j’ai peur et j’ai froid, affreusement froid. Étrangement je ne sais pas d’où je viens, et pourtant je sais le nom de cette chose au dessus de mon crâne, sans savoir réellement ce qu’il peut bien être, le ciel. Il est superbement bleu, un sombre de plus, avec des points blancs qui clignotent, des étoiles je crois. Je sais également que ce qui me rend aussi froide que la glace a pour nom la neige, une chose très blanche, et vraiment très glacé. Au loin, je remarquais de grosse fumée s’échappant d’un feu de camp, je m’y avançais. Je remarquais automatiquement des personnes de très grandes tailles, et d’autres qui faisaient à peu près la mienne, l’un d’eux vient me parler avec un immense sourire, m’apprenant que le spectacle allait commencer. Je le suivais un peu perdue, et regardais à ses côtés la petite boîte en carton posé au sol, très vite des marionnettes y pénétrèrent animant une sorte de pièce de théâtre parlant de sorcier faisant la guerre aux humains qui eux même la faisait contre des vampires, le héro de l’histoire un puissant prêtre les tua tous par la puissance de la lumière. Moi j’étais automatiquement triste, alors que tout les enfants souriaient en brandissant un poing victorieux, pour ma part je préférais les deux autres races, qui semblaient vraiment plus surprenantes.

Le garçon à mes côtés m’adressa un nouveau sourire, et s’éloigna de moi en m’embrassant sur la joue, je devins rouge, étrangement, et me remis à marcher seule. Je tangue, je cherche mon chemin, j’ai peur et j’ai froid, affreusement froid. Je trouve ce petit abris, sous ce majestueux arbre, ses branches s’étendant jusqu’à la fin du monde, je me mettais en position du fusil et m’endormais en pensant à ce spectacle, et en réinventant ma version à moi, là où les trois races existent. Des humains contrôlant, ou pensant contrôler le monde, des sorciers qui se cachent, et utilisent leur don au service des Hommes, et les vampires reclus de tous se nourrissant des hommes en secret, n’affectant pas leur vie pour autant. A mon réveil, je fus énormément heureuse de ce jolie rêve, mais étonnamment surprise de voir tout un attroupement m’entourant de leur haute taille. Je les fixais, une petite peur au ventre, ils étaient exactement comme mon rêve, l’un d’eux, imposant s’approcha de moi, et se mit à mon niveau en me jurant allégeance, et en m’appelant Illusion. Je ne comprenais pas, comment une enfant tel que moi pouvais essayer ne serais-ce que de comprendre un monde aussi dure.. Et pourtant j’essayais.. N’y arrivant pas, je demandais d’une voix timide le pourquoi du comment, et j’eusse une réponse très courtoise de la part d’un vieil homme avec une immense barbe blanche. Il m’expliqua que mon imagination était énormément puissante, et que j‘avais, en rêvant, crée chaque personne face à moi, et qu’ainsi j’avais fait naître deux nouvelles espèces.

Une petite fille, dans une journée printanière, 2005.

Le vent fouette mon visage d’une façon si douce que cela en est presque apaisant. Mes cheveux virevoltent au rythme de ce souffle sans fin, et un sourire s’étire sur mes lèvres. En un instant, en une seule pensée je pouvais par mon simple esprit réduire à néant la chose qui a fait naître cette Terre et en quelque sorte moi.. Le vent. Je pouvais et pourtant je n’allais pas le faire disparaître. Certaines personnes habitant sur cette planète, souhaitaient sa destruction. Et si un de ces êtres dotés d’intelligence obtenait mon don, ça serait la fin à tout jamais. Quelques personnes ne savent pas contrôler leurs envies, et pensent uniquement à leur petit bonheur. Et pourtant moi je reste bien tranquillement dans ce petit parc, à me faire tanguer sur cette balançoire, fixant de mon regard mûr chaque parcelle recouvrant cette terre.. Beaucoup d’enfant son en train de jouer dans ce petit bac à sable ; d’autres s’amusent à glisser sur ce toboggan. Il n’y a que moi qui trouve encore l’amusement dans le fait de se laisser balancer par le vent. Il n’y a que moi pour ne pas me fondre dans la ‘masse’ d’enfant qui m’accepteraient sûrement avec le sourire. Mais j’étais bien trop différente pour les côtoyer. Et je ne dis pas forcément que c’est une excellente chose. Oui, au fond j’aurais tant aimé être comme le reste du monde. J’ai tant de fois regardé avec envie les corps de ces femmes qui m’accompagnent et m’appellent Ma Dame.. Et oui, elles avaient des formes, un corps.. Pour un temps j’avais d’ailleurs réussi à changer ma forme par ma pensée, pour être une personne plus adulte qu’enfant.. Mais à quoi bon se cacher derrière de faux semblants ? Et petit à petit j’ai repris cette forme que finalement j’appréciais.

Je n’ai pas envier que leur corps bien entendu. Il y a eu bien plus, le fait de voir cette passion naissante au fils du temps entre un homme et une femme, ce fil que même moi je ne pouvais briser.. L’amour, c’est ainsi que les gens le nomment.. Oui, j’aurais aimé pouvoir y goûter, tomber amoureuse et recevoir ce même sentiment.. Mais il était dur pour une enfant d’aimer, surtout quand elle était la reine d’un peuple immense.. Surtout quand ce peuple ne pouvait vous voir autrement quand porteuse de couronne, et jamais comme une femme potentielle.. J’avais finalement lâché l’affaire et concentré totalement mon esprit sur des choses plus sérieuse. J’allais aimer. Mon peuple uniquement, et tenter de le rendre heureux, ils étaient mes enfants après tout. Je n’avais pas assez de temps pour me concentrer sur toutes les autres taches, aussi ingrate soit-elle. J’en avais des choses à faire pour une fillette de cette taille.. Et néanmoins, je trouvais encore le temps de me balancer sur cette formidable balançoire que j’aimais beaucoup.

Une petite fille, dans une journée d’automne, 2009.

Ma main semble se cramponner à une sorte de pendentif. Je le tiens fermement, comme ci ma vie en dépendait. En réalité ce n’était pas ma vie, mais plutôt ma santé mentale. J’avais peur de cette affreuse situation, et surtout des actions que je devais entreprendre pour sauver la mise. Oui, j’avais affreusement peur de mes réactions face à une situation aussi dramatique pour ne pas dire pitoyable.. Je ne voulais pas apprécier ce que j’allais faire, au moins me dégoûter de cette action pour me pousser à garder la tête froide et les idées claires. Il s’en était passé des choses en seulement quelques années.. Autant quand quatre siècles odieux. Il y avait d’abord eut cette fameuse découverte de la part des êtres humains sans pouvoirs appelés également E.H.S.P. C’est dernier avaient en effet découvert mes créations, et avaient décidé de lancer le plan chasse aux sorciers, mais également aux vampires. Quand à moi, j’avais du intervenir une ou deux fois tout au plus. Oui j’avais le pouvoir de faire oublier à tous ces quelques années.. Mais à quoi bon ? Cela donnerait un passe gratuit à mon peuple à faire des bêtises non il fallait qu’ils récoltent ce qu’ils avaient semé. J’avais donc décidé de ne pas intervenir complètement. Une faute ? Je ne sais pas vraiment.. Enfin, tout porte à croire qu’apparemment ce fut un élément déclencheur sur la Grande Guerre. J’avais bien essayé de les résonner coûte que coûte, mais il était trop tard pour faire quoique ce soit.. Et à présent plus personne ne me tenait en compte, autant ma personne, que ma couronne et mon pouvoir. Ce n’était que des discours de « La Dame serait intervenue si elle ne t’avait pas crée ».. Et c’est ainsi que cette fameuse guerre eut l’emprise sur chaque race que j’avais crée, et celle que je n’avais pas fabriqué de ma pensée.. Et tout ça parce qu’ils me souhaitaient dans leur camps à eux.. Comme ci j’étais plus un objet que leur mère..

Allait-il le regretter à présent ? Je n’en sais guère. Mais j’avance lentement vers ma destiné, je me cramponne toujours à ce pendentif qui apparaît comme un talisman. Je fixe cette pièce rectangulaire où sont tous réunis les chefs de mes créations.. Tous là pour tenter de sceller un pacte, pour prouver que l’autre est plus fort ou mieux dans son ensemble.. Ils ne semblent pas trouver un terrain d’entente vu les cris hystériques.. Ou plutôt ils ne cherchent pas vraiment. Je m’avance, sortant de ma zone d’ombre d’où personne ne m’avait vu. Là tous me remarquèrent et dans un élan de tristesse je me lançais dans un combat contre mes enfants, les tuant tour à tour, larme par larme.. Et oui j’en avais des larmes qui ruisselaient sur mon visage. J’avais tué mes enfants, mes créations pour leur montrer que le monde n’était pas un jouet, et ce n’était que le commencement.. Mon destin n’était plus de les résonner, mais de les supprimer de ce vaste monde où ils n’avaient plus leur place..

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Je ne compris jamais le pourquoi de ma différence, pourquoi par ma simple naissance j’avais obtenu le don de créer des êtres vivants incroyables, capables de changer le monde à jamais.. J’étais leur reine, leur jeune très jeune reine, j’étais pour tout ce qui entendait parler de moi, la voix de la sagesse, bien que par ma jeune forme, je semblais grâce au temps extrêmement intelligente, et rusée. Mais à présent, je remarque que ma faveur est très quémander dans chaque camps, et je sens une guerre qui approche.. Tous veulent dominer le monde et m’avoir à leur côté, les temps de paix sont dorénavant terminés, et je sais que personne ne m’écoutera pour une fois.. Leur égocentrisme à trop augmenté sous mon nez.

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